Voici un livre vers lequel je n’aurais pas été forcément été, s’il ne m’avait pas été chaudement recommandé par Brice de @librairieagora.
Et quelle jolie surprise que cette première rencontre avec une autrice d’origine japonaise !
🌸 Une écriture douce et poétique, sans fioritures et qui dit pourtant tellement de choses sur les conventions de la société nipponne, les rituels familiaux, les codes de cette culture si fascinante, pour nous, occidentaux.
Il y a à la fois de la force et de la pudeur qui se dégagent de ce court texte qui, en apparence, revêt un habit simple, pour un propos extrêmement riche de messages.
Une langue épurée comme une mélodie sans bruit qui, sans que l’on y soit vraiment préparé, nous énonce une tragédie.
J’ai trouvé le tout d’une grande élégance, voire d’une certaine sensualité.
Mais « Suzuran », cela parle de quoi ?
Anzu, la narratrice, est divorcée, vit seule avec son fils et exerce avec passion son métier de céramiste. Elle se plait dans cette vie paisible dans une petite ville au bord de la mer du Japon. Discrète et réservée, elle ne nourrit pas le souhait de refaire sa vie avec un homme, préférant dire qu’elle est mariée à son art.
Sa sœur aînée, Kyôko, est son exact contraire : redoutable séductrice qui préfère de loin la ville à la campagne, les paillettes à la routine, annonce bientôt qu’elle va rentrer de Tokyo où elle vit, pour présenter l’heureux élu à la famille.
Une nouvelle qui va venir bouleverser la destinée de tous.
Débute alors un conte moderne, musical, lyrique d’une grande finesse et nous sommes bercés par la force du « Suzuran », mot dont je vous laisserai découvrir la definition, si vous en avez envie…
Je l’ai savouré avec un délicieux thé vert au jasmin, c’était parfait !
Un immense merci à Brice pour cette découverte qui m’a donné envie de partir à la rencontre de toute l’œuvre de cette talentueuse autrice et merveilleuse conteuse.