Il avait tout pour me plaire : la petite histoire dans la grande, fougueusement romanesque, une plume vive et nerveuse, belle et poétique, une alternance passé/présent dont je suis complètement fan.
Evidemment, il a raisonné fortement en moi après l’écriture de « Saudade », comme j’en discutais encore hier avec @mounezine
Embarquement immédiat pour l’Espagne des années Franco, pré deuxième guerre mondiale, dans un contexte éminemment riche et passionnant, de par la création artistique, les mouvements sociaux et politiques, la liberté que les hommes et les femmes de ce pays veulent conquérir avec fièvre !
L’Andalousie, écrasée de soleil et de poussière, le flamenco ardent qui fait les corps sensuels s’embraser, la corrida qui enflamme les arènes avec passion sur laquelle la mort plane, spectre incandescent.
Juan Ortega est issu d’une longue lignée de gitans. Il a 15 ans quand il quitte sa mère et la famine qui sévit dans sa région natale, pour suivre Ignacio, célèbre torero. Le toréador va retrouver sa maîtresse, la Argentinita, au corps hypnotisant de sensualité, danseuse de flamenco.
Juan tombera amoureux d’Encarnacion au premier regard, il ne peut rien y faire.
Au cours de ces années folles où il côtoiera de nombreux artistes inspirants, il suivra le couple à travers ses pérégrinations, à Madrid, Paris, ou encore New-York.
Mais il est écrit quelque part qu’Encarnacion attirera le malheur sur tous ceux qu’elle sera amenée à aimer.
Qu’adviendra-t-il de Juan ?
« Les sacrifiés » est un roman flamboyant !
Nous vibrons avec les héros et héroïnes prêtes à donner leur vie pour leur patrie, par amour.
Nous les accompagnons dans leurs combats, dans leurs convictions.
Passion, folie, souffrances, le sang qui coule, les cœurs qui cognent dans une envolée lyrique et tragique.
J’ai adoré découvrir ce pan de l’histoire espagnole, m’asseoir à la table de Frederico Garcia Lorca, célèbre artistique prolifique, battre du pied au son des notes des chants et danses andalouses, découvrir les destinées de ces personnages extraordinaires.
Une vraie réussite 🌟!
Cristina de Amorim 